La volonté est une faculté avec laquelle l’Homme peut transcender ses propres limites afin d’atteindre la réalisation d’un objectif. Pour certains, l’abdication est un déterminisme ; pour d’autres, c’est une anomalie qu’il faut vite remplacer par le travail mental sur soi et sur son environnement. À cet égard, les actuels puissants de ce monde — à savoir Elon Musk, Larry Page, Jack Dorsey, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg, etc.) ont tous en commun cette volonté qui caractérise leur action.

En effet, le but de tout organisme vivant est de tendre vers l’action, phénomène psychique et physique en réalité sous-tendu et alimenté par la volonté. En cela, cette dernière est différente du désir, qui la plupart du temps n’est qu’une étape qui sert de foyer incandescent à ladite volonté. Assez maladroitement, il est courant de dire « Je veux » pour « Je désire ». Cette confusion entre volonté et désir s’explique assez bien, car le désir comme la volonté sont deux impulsions internes qui nous poussent à l’action. Assez souvent d’ailleurs, désir et volonté sont en accord. Mais il existe toutefois de grandes différences entre ces deux élans qui nous portent vers l’acte opératoire.

À partir de la citation de Spinoza tirée de son Ethique : « un appétit universel dont les hommes ont conscience les porte à rechercher ce qui leur est utile [...] Une première conséquence de ce principe, c’est que les hommes sont libres par la raison qu’ils ont conscience de leurs volontés et de leurs désirs », nous comprenons que l’impulsion qui crée le désir est un phénomène d’ordre affectif ; celui qui éveille la volonté est un fait d’activité. Cela signifie que le désir n’est pas assez discuté par la personne au sein de laquelle il est actif. Ce manque de discernement et de raisonnement sur le sentiment et l’objet de désir dénote d’un désordre. Cela est aussi dû à une inattention et une agitation qui ne mènent finalement qu’aux effets de plaisir. Celles-ci ne permettent pas de voir les causes fondamentales issues d’une volonté et desquelles une structure et une règle peuvent être soustraites. Ainsi, la volonté a ceci de différent du désir qu’elle est ordonnée, car elle use pour son fondement de la raison. Elle est conscientisation et totalisation alors que le désir persiste dans son impulsivité et éclatement.

Par ailleurs, cette action déterminante et volontaire est portée aussi bien vers des agissements pénibles ou douloureux que vers des actes agréables et plaisants. En effet, l’intervention de la raison est nécessaire pour que la volonté s’exerce pleinement et efficacement. Vouloir, c’est avant tout réfléchir, juger, raisonner et délibérer. La volonté entraîne notre personnalité tout entière et en reconstruit les structures, et cela demande du temps et de la persévérance. De ce fait, pour que les objectifs de notre vie soient réalisables, nous devons subordonner nos désirs à notre volonté. La raison appliquée à nos objectifs éclorait conséquemment d’une volonté de laquelle nous tirerions réaction, action, réussite.

Mais pour que la volonté perdure et n’ait pas d’effet à court terme seulement, elle doit être soutenue par l’habitude cognitive, dont la condition principale est la répétition qui progressivement l’enracinera en notre intellect. Il est à cet effet nécessaire, sinon primordial de passer régulièrement en revue nos plans de vie et veiller à ce qu’ils soient en rapport avec notre vie quotidienne et future. 
Pour ce faire, dès que j’ai un moment de libre, j’ouvre SDoky et relis les différents plans d’action que j’ai préalablement enregistrés. Et si je constate que je commence à déroger à mes plans, j’invoque le principe que j’ai depuis peu admis à ma nouvelle vision de la vie : à savoir, la volonté.

Il est alors indispensable d’intégrer ce circuit qui a rapport à : la répétition (l’habitude) continue des questionnements (la logique) liés à l’impulsion qui nous mène à l’action (la volonté), et qui se traduit dans le schéma suivant :

 
Cet équilibre entre l’habitude, la logique et la volonté est nécessaire afin d’éviter que la répétition ne se développe sans établir une symbiose avec l’intelligence et l’action. En effet, si la cohérence et la cohésion ne sont pas prises en compte, l’habitude transformera en routine dégradante (mauvaises habitudes) tout projet ou but recherché, et suspendra « l’évolution » de la volonté vers la réussite.